Improviser !

Ecrire, jouer et mettre en scène des histoires, spontanément…

Savoir se satisfaire de ne transmettre qu’une partie du savoir

September 30th, 2011 · 2 Comments

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Full quote: “Instructors can impart only a fraction of the teaching. It is through your own devoted practice that the mysteries of the Art of Peace are brought to life.” Morihei Ueshiba

Source: http://www.presentationzen.com/presentationzen/2011/03/the-role-of-participation-compassion-community-in-the-classroom-.html

C’est quelque chose qui me frappe souvent en tant que prof: j’essaie d’enseigner trop de choses à la fois. Tout est important (comme le dit Keith). Mais il faut se rendre compte qu’on ne peut transmettre qu’une partie de l’enseignement. Il faut accepter cette réalité, avec joie, parce que c’est déjà une réussite. Je trouve cette citation libératrice pour moi en tant que professeur. Je me sens heureux si une partie seulement de ce que j’enseigne est retenu.

Cependant, seule la pratique dévouée permettra d’acquérir un vrai savoir, un savoir-faire. Il faut donc en tant que prof enjoindre à l’exercice et à la pratique, rendre cette répétition et cette confrontation au réel joyeuse et entrainante. Ce qui veut dire refaire les mêmes exercices, les rendre intéressants, éventuellement à travers des variations, éventuellement à travers des mécanismes comme le jeu ou la compétition. Les reprendre, corriger les élèves.

Mais au delà, en tant que professeur, il y a une certaine ambiance à créer. J’ai récemment repris l’aïkido et je suis toujours frappé par la joie qu’il peut y avoir même dans la pratique austère d’exercices faits et refaits des centaines de fois dans un dojo: les étirements, les chutes, le salut, la technique. J’aimerais que les ateliers d’improvisation aient cette même ambiance.

Tags: Enseignement

2 responses so far ↓

  • 1 Ouardane // Sep 30, 2011 at 1:13 pm

    Je pense que c’est une bonne pratique d’avoir un exercice qu’on refait systématiquement dans une troupe ou un atelier.

    Il existe des exercices ultra riches que je pourrais faire pendant des heures sans m’arrêter et me lasser : cercle organique, give&take, point your finger at something and tell what it’s not (aka PYFASATWISN), …

    Je pense aussi qu’en tant que prof, on a tendance à vouloir expliquer la théorie en se disant qu’une fois que les élèves comprendront la théorie, ils seront meilleurs, mais cette compréhension ne vient qu’avec la pratique et l’expérimentation, ainsi il est vain, voir contre productif d’expliquer la théorie ; l’idéal étant de mettre les élèves dans une situation où ils peuvent la comprendre par eux même.

    La qualité importante à développer, c’est la patience et le détachement. Si on veut trop amener des étudiants à un point précis, on aura tendance à brusquer l’apprentissage, plutôt que des les accompagner lentement dans leur progression à leur rythme…

  • 2 jill bernard // Oct 4, 2011 at 10:08 am

    Yes, I’ve also become happier since I’ve started thinking of a class as a “practice” akin to a yoga practice. I used to get very frustrated teaching a ten week course. We’d get to the tenth week and THEY DIDN’T KNOW EVERYTHING!! UGH! Thinking of it as a practice helped me relax and accept that we’re all on different journeys that belong to each of us individually.

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