Une réflexion de grande envergure, à la hauteur de la place qu’occupe l’impro là-bas. J’aimerais tellement y participer.
Le Théâtre de la Ligue Nationale d’Improvisation présentera prochainement, sous la présidence d’honneur de la Ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine Madame Christine St-Pierre, les premiers États généraux de l’improvisation théâtrale.
Du 25 au 27 mars 2010, le Théâtre de la LNI offrira aux professionnels et aux amateurs trois journées de réflexion sur la place de l’improvisation dans le paysage théâtral. L’improvisation comme outil de formation de l’acteur, comme technique d’écriture dramatique et comme moteur d’expression d’un théâtre performatif seront les principaux thèmes abordés à travers des tables rondes, des conférences-démonstrations, des entrevues et des spectacles.
UN GRAND ENTRETIEN AVEC ROBERT LEPAGE
Afin de pousser la réflexion plus loin, le Théâtre de la LNI a réuni plus d’une vingtaine de comédiens, metteurs en scène et théoriciens du théâtre improvisé qui interviendront lors de ce colloque. L’ancien joueur de la LNI, comédien et metteur en scène de renommée internationale, Robert Lepage, participera d’ailleurs à une grande entrevue portant sur l’importance de l’improvisation dans son oeuvre qui se déroulera lors de la Journée mondiale du théâtre le 27 mars. Aussi, l’auteur dramatique, metteur en scène et pédagogue Alain Knapp, venu spécialement de la France, présentera également une grande conférence le 26 mars.
Deux spectacles d’improvisation théâtrale seront présentés en soirée. Le 25 mars, les comédiens de la troupe Cinplass (Édith Cochrane, Frédéric Barbusci, Antoine Vézina, Anaïs Favron, Guillaume C. Lemée et Louis-Martin Guay) débarqueront avec leur théâtre spontané au Studio Théâtre Alfred-Laliberté de l’UQAM. Les six comédiens improviseront, grâce à leur complicité, un spectacle composé d’une ou de plusieurs histoires, avec ou sans liens entre-elles et sans aucune contrainte imposée.
Le lendemain, six comédiens joueurs à la LNI se plieront aux directives du réalisateur et entraîneur à la LNI Christian Laurence lors d’un atelier-spectacle où la temporalité et l’équilibre entre recherche et représentation seront explorés. Les billets pour les spectacles sont en vente au comptoir Admission de l’UQAM, 514 987-3456, au coût de 5$ étudiant et 10$ régulier.
Source: http://patwhite.com/node/10196
Voir également:
http://www.theatre.uqam.ca/component/content/article/32/90-colloque-impro.html
Je note qu’à l’occasion de ces Etats Généraux, la compagnie retenue pour les spectacles, Cinplass, dont j’apprécie énormément les textes, a choisi de présenter le premier jour une forme particulièrement libre (non sans rappeler par exemple le Harold) ainsi qu’une forme dirigée le deuxième jour (non sans rappeler par exemple les formats d’improvisation dirigée de Loose Moose).
La révolution est là: c’est ici et maintenant que ça se passe. Elle est aussi là, là, là, là, là, là, là, là, là et là. Si vous saviez à quel point je suis excité par tout ça.
Ce qui est nouveau, ce n’est pas le caractère expérimental. L’impro l’a été à ses débuts et aurait toujours du le rester. Ce qui est nouveau, c’est l’approche: la réflexion – nécessaire si on veut pouvoir évaluer ce que l’on fait – et l’engagement dans la durée – nécessaire si on souhaite un véritable travail sur la forme proposée – voire le professionnalisme avec lesquels les troupes se jettent dans l’innovation. La prise de risque en impro ne doit pas être qu’un gimmick. Elle est bien trop essentielle pour ça.
Elle est souvent approximative alors qu’elle pourrait être calibrée. Elle est souvent futile alors qu’elle pourrait ajouter du sens. Elle est souvent superficielle alors qu’elle pourrait être profonde.
Cette phrase assassine tirée du site de la compagnie du Crache-Texte illustre bien cette idée:
Parce qu’il ne suffit pas de s’habiller en astronaute plutôt qu’en joueur de hockey pour modifier radicalement son jeu…
Dans dix ans, on vous dira: “Et vous, vous étiez où quand ça s’est passé? Vous faisiez quoi avec votre troupe?” Que direz vous à ce moment là? Que faites vous concrètement aujourd’hui pour contribuer à ce mouvement?
Si vous pensez en être, faites moi signe en commentaire. On a attendu trop longtemps. C’est le moment ou jamais.
The revolution is now.
En faites vous partie?
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