Ca fait quatre jours que je suis arrivé à Calgary pour le programme Ten Days With Keith.
Première chose: la qualité du logement. Nous sommes installés dans des petites maisons individuelles sur le campus du Mount Royal College. Apparemment, ce sont les mêmes maisons qui ont été utilisée pour le village de la presse lors des jeux olympiques d’hiver de Calgary (1988?). J’ai deux collocataires avec qui nous partgaeons les repas.
Rien à voir avec l’auberge Arlington House à Chicago, où je logeais dans un dortoir de 30 m² avec 20 personnes, dortoir dont la porte donnait sur le hall d’entrée, et constamment ouvert.
On a environ 6 heures d’atelier avec Keith chaque jour, 3 heures le matin et 3 heures en soirée. Ce soir, nous avons eu droit à un atelier masque avec Steve Jarand.
Keith insiste beaucoup sur l’importance de la peur pour expliquer le comportement des improvisateurs. Beaucoup de ses exercices ont été créés dans le but d’enlever cette peur. Et ce n’est pas tant l’exercice lui-même que la manière de le faire qui importe: il faut faire en sorte que ce soit un plaisir pour les participants, un jeu. Si les improvisateurs cherchent à “faire de leur mieux” alors certainement ils vont être victimes de la peur.
Ce qui m’impressionne toujours, c’est que beaucoup de choses dans la théorie de Johnstone sont cohérentes entre elles:
- Enlever la peur,
- Ne pas chercher à être original,
- Faire plaisir à l’autre,
- Ne pas réfléchir,
- “Mischief”, le “mauvais comportement”,
- Enlever le contrôle, prendre des risques.
Keith a développé tout un arsenal de jeux pour aller dans ce sens. Au delà du concept fondamental de “peur” dans sa théorie, je pense que Keith développe aussi fortement deux points sur lesquels nous avons travaillé jusqu’ici: la narration et le jeu d’acteur.
Ses exercices développent le narrateur présent dans l’improvisateur: tilts, what comes next, maitre-serviteur…
Et au-delà d’outils pour l’improvisateur, il recherche et fournit constamment des techniques pour aider le jeu d’acteur: statuts, mantras, dotations…
Travailler avec Keith dans ces conditions là est un vrai plaisir. Et retrouver Steve et les masques est un cadeau.
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